Comment concilier plaisir gustatif et alimentation physiologique?

Comment aller vers une nourriture plus VIVANTE & PHYSIOLOGIQUE sans pour autant devenir un ayatollah de la nutrition et se frustrer/stressssser?

 

C'est stressant pour le corps d'avoir à long terme une alimentation NON-physiologique (manques de qualité/quantité MICRO-nutritionnelle), mais RIEN DE PIRE qu'une alimentation vivante/physiologique en mode mère supérieure pincée pour rendre tes rdv avec ton assiette anxiogènes/peu productifs.

 

Il existe des personnes qui mangent bio toute leurs vies, font des jeûnes, des régimes hypo-machin/pro-truc et qui meurent de cancer du poumon sans avoir jamais rien fumé à part l'air des montagnes. Parce qu'elles ne rient PAS ASSEZ et que le plaisir de manger/vivre n'est PAS convié à leur table.

 

La question est: qu'est-ce que tu aimes manger? Comment compenser les stress alimentaires/physiologiques provenant d'une alimentation pas au top nutritionnellement parlant?

 

Et qu'est-ce qui te fait ressentir plaisir/satisfaction/joie en dehors de la nourriture? Quelles sont tes AUTRES sources de nourritures? Qu'est-ce qui est plus propice pour que ton corps sécrète des hormones de bien-être qui feront aussi du bien à ton esprit? Plusieurs questions en fait.

 

Pour commencer, je te recommande chaleureusement d'aller t'acheter prochainement quelque chose que tu t'interdis ab-so-lu-ment! de manger. Ceci dans le but de T'AUTORISER un orgasme gustatif. Parce que le PLAISIR, comme le rire, est UNE des clefs pour retrouver ton énergie. Tu ne peux pas aller mieux si tu te baffes à chaque fois que tu manges quelque chose que tu n'aimes pas (mais que tu estimes sain, donc bon) ou à chaque fois que tu craques pour quelque chose que tu aimes (mais que tu estimes malsain, donc mauvais).

 

C'est TORDU, c'est pas possible d'être en bonne santé (digestive) comme ça! Je te suggère de sortir le plus vite possible de cette CROISADE inique parce que ça te crée des stresseurs (de malade) sans que tu t'en rends compte, malgré toutes tes meilleures intentions.

 

Je t'ai déjà expliqué l'ampleur des stress sur ton système nerveux autonome, quels que soient les stresssss! (cf article comment fonctionne ton SNA?).

 

Si tu veux modifier ton alimentation, vas-y DOUCEMENT: mets en regard de chaque petit changement une petite COMPENSATION pour t'encourager. Gâte-toi par exemple avec un nouveau dessert (moins bourré de conservateurs ou de sucres) à déguster en te félicitant  de découvrir de nouvelles choses pour initier cette AMÉLIORATION alimentaire. Deviens curieux des rayons de ton magasin, achètes de nouveaux produits pour les tester. La curiosité est la SŒUR du plaisir. Recherche à faire VIBRER tes papilles, même un tout petit peu, au détour d'un rayon. Faut bien commencer quelque part. Si tu recherches la frustration, tu vas la trouver aussi et là-dessus tu as suffisamment d'expériences! FOCALISE-toi sur ce qui peut être bon pour ton corps et ton esprit, c'est comme ça qu'on exerce sa NEUROPLASTICITÉ à créer de nouvelles connexions plus légères/joyeuses/bénéfiques. Et c'est comme ça que ton état d'esprit se modifie petit-à-petit pour impacter ton corps-esprit de façon plus bénéfique.

 

Si tu te sens de poursuivre vers une TRANSITION alimentaire plus importante, sans être extrémiste là encore, tu peux continuer par ajouter 2/3 nouveaux aliments (une fois par mois par exemple) tout en enlevant certains autres: sucres raffinés, aliments industriels, le gluten du blé moderne (un OGM, 4 fois plus de gluten que le blé de nos grands-parents, présent dans les pâtisseries, viennoiseries, pain et pâtes), café, thé noir et boissons énergisantes (excitants pour les surrénales, ce qui les épuisent encore plus à terme; irritants pour les intestins fragiles car enflammés; trop stimulants pour le NERF VAGUE hyper-AFFAIBLI chez les personnes dont le cœur bat vite). Et tu verras ce que ça fera sur ton corps. Étape après étape. Petit pas de bébé après petit pas de bébé.

 

T'inquiète, je mange pas mal de sucres (naturels), plein de graisses (que des bonnes, j'en ai jamais mangé autant), des protéines (moins que les recommandations officielles), du chocolat pas bio, du fromage et autres aliments acidifiants, et je vais très bien intestinalement parlant (sauf quand je ressens des stresssss émotionnels). Parce que j'ai APPRIS à me relaxer, à respirer, à être présente à ce que je ressens, même si c'est inconfortable/flippant/violent. J'ai appris à prendre de la DISTANCE avec la notion de maladie inéluctable, à REMETTRE en question mes habitudes (comportements et pensées). J'ai appris toutes ces choses avec le temps, beaucoup, beaucoup de temps. Parce que j'ai BOULIMISÉ mes émotions pendant plus de 2 décennies, je sais de quoi je cause. Je continue d'apprendre... La compulsion revient de temps à autre. Mais je me marre de + en +, toute seule le plus souvent, vu l'ampleur de ma vie sociale.

 

ENCOURAGE-toi, FAIS-toi plaisir à dessein, à petites doses, régulièrement, pour LIMITER l'impact de changements alimentaires, si c'est vraiment ce que tu veux faire. Si tu es trop dans la volonté, cette hyper-EXIGENCE va tellement stresser ton corps que tu ne pourras pas permettre à ton esprit de se relaxer. Ton SNsympa ne pourra pas redescendre de tout ce SHOOT hormonal engendré. Si tu as/penses avoir le tampon 'EM/SFC' ou 'fibromyalgie', il y a des chances que tu en aies cumulé plus que nécessaires au COMPTEUR de ta vie.

 

RELAXE! Le manque de nutriments produit autant de stresseurs/toxines que le manque de joies/satisfactions personnelles. Les stressssss physio et psycho ont un impact biochimiques sur ton corps qui ne fait pas la différence. Autant le savoir et à toi de t'éduquer suffisamment pour balancer les deux. La PEUR et l'IGNORANCE sont les ennemies du bien. La religion alimentaire est l'ennemi de la santé. Autant devenir PROFANE et découvrir les choses par toi-même en écoutant tes goûts et ton corps, il te dira ce qui lui va. Il te dit toujours où il en est, c'est juste que tu n'es pas habitué à l'écouter, ou à te faire vraiment plaisir sans culpabiliser. Une bonne digestion induit une bonne assimilation: des intestins trop stressés ne peuvent pas assimiler le bol alimentaire de façon optimale. C'est pourquoi manger dans le calme, en conscience, en mastiquant bien (enzymes digestives, ça commence dans la bouche), favorise le bien-être digestif global, tous organes digestifs confondus - pancréas, foie, vésicule biliaire, rate... Y'a pas que l'estomac et les intestins dans la vie digestive/assimilative!

 

 

Ton merveilleux corps, le grand Al CHIMISTE, émérite surdoué, produit des HORMONES de plaisir/bien-être (sérotonine, endorphine, noradrénaline, ocytocine, dopamine) aussi vite qu'il peut produire des hormones de stress (adrénaline, cortisol) quand tu te sens en danger (réel ou imaginaire).

 

Tu NE peux PAS être stressé quand tu prends du plaisir ou rigoles à gorge déployée; même si toute activité est un stress au sens physiologique du terme, c'est-à-dire entrainant des réactions hormonales/biochimiques, pas au sens flip/stressant du terme. Il suffit de CHOISIR l'activité-plaisir, et la DURÉE de l'activité. Que ce soit manger quelque chose qui te régale (un bout de gâteau, pas le gâteau en entier), te masser/te faire masser (même le cou pendant 3mn), prendre du plaisir sexuel en solitaire/à deux/à trois (c'est toi qui vois, au diable la morale castratrice, plus y'a de monde, plus ça prend du temps, fais seulement GAFFE au crash!), ou encore regarder une comédie (même 10mn), jouer avec ton enfant (même 5mn), toute activité va solliciter ton SNA et entrainer une réaction biochimique en RÉPONSE.

 

Si l'activité est TROP énergivore pour ton corps (repas trop copieux/pas assez physiologique > digestion lourde/difficile, trop de mouvements/activités ou sollicitations sensorielles/cognitives), ton corps va développer à terme plus d'hormones de stress que d'hormones de plaisir/bien-être. Si l'activité reste dans la proportion que ton corps peut supporter (sa CAPACITÉ adaptative), il va rester sur le mode bien-être sans t'épuiser, et c'est tout bénef pour apprendre à te relaxer et à retrouver goût à la vie. Si une activité te déplait/te fait peur, largage d'hormones de stress à GOGO, que tu peux limiter en réduisant le TEMPS d'exposition à l'activité (durée/intensité/ fréquence).

 

Tout revient à une compréhension de cette balance activité/réponse physiologique et du ratio plaisir/déplaisir: activité plaisir (miam-j'adore!-ooohhhaaaah-encore!-qu'est-ce-qu'on-rigole) - activité déplaisir (beurk-non-pas-ok-pas-comme-ça) - activité stressante (j'ai-peur-c'est-trop-on-arrête-tout-de-suite!). C'est toi qui gères, c'est ton corps, personne ne peut te forcer à ingérer des aliments que tu n'aimes pas, ni à avoir des activités sensorielles/sensuelles, ni à avoir une quelconque activité, physique/intellectuelle/artistique/relationnelle... C'est toi qui dit OUI, NON, la DOSE, la FRÉQUENCE, le LIEU, avec qui, COMMENT... Terminée l'inquisition extérieure, vive le PATRONAT intérieur!

 

 

Ton SNA est à tes commandes, il réagit à ce qui te fait réagir. C'est toi qui décides d'agir, ou pas, en premier lieu. Côté nourriture et pour tout le reste.

 

En regard de TOUT stress (physique/physiologique/cognitif/sensoriel/relationnel), demande-toi ce que tu peux mettre pour CONTREBALANCER l'effet biochimique d'hormones adrénaline/cortisol trop épuisant pour ton corps. Même à toute petite dose, c'est comme ça que ça fonctionne pour REMUSCLER en douceur ton SNA, RÉÉQUILIBRER ton SNsympa giga stresssssé et réenclencher ton SNparasympa écrasé par les stresseurs qui activent TRÈS VITE son frère jumeau, le SNsympa. Sachant que même quand tu es content, faire une activité physique déclenche aussi du cortisol car toute activité, quelle qu'elle soit, sollicite tes surrénales. Donc, avoir zéro adrénaline/cortisol dans le sang est IMPOSSIBLE, physiologiquement parlant. Toute joie/plaisir est un stress, même si positif selon ton appréciation/vécu, ce qui te rajoute de belles hormones bienfaisantes (2 en 1, tant qu'à faire) et compense le cortisol ÉMIS de base.

 

En alimentation comme en tout, mieux vaut SORTIR de la culpabilité et du contrôle. Rien n'est sain/malsain en soi. Tout est relatif, et tout dépend de ce que tu aimes/aimes pas, de la dose et de fréquence, je répète. Tu n'es pas un pauvre pêcheur, tu es un être humain HYPERSENSIBILISÉ qui vit plein de choses extrêmement difficiles et qui a tout sauf besoin de se rajouter de la pression. Souvent la PRESSION de vouloir "guérir, combattre la maladie" est tellement forte qu'elle empêche les processus nécessaires à sa réalisation... Trop de volonté, comme trop de laxisme, aboutissent au même point: rien ne se passe comme tu espères, tu es dégouté et ça renforce tes frustrations, ton sentiment d'impuissance et tu redoubles d'efforts PENSANT que tu n'en fait pas assez. Ce qui crée des stresseurs de + en + forts. Et le cercle vicieux CONTINUE allègrement.

 

Tu en fais d'ailleurs souvent TROP alors que tu penses le contraire, et tu te tapes la tête contre les murs de l'impasse dans laquelle tu penses qu'un mauvais sort t'a placé. Erreur de perspective. Rien de grave, je suis passée par là pendant 15 ans, j'ai beaucoup d'expériences en looosssse existentielle intégrale, victimisation en bandoulière. J'étais devenue très professionnelle en la matière, alors relaxe, tu vois que rien n'est perdu!

 

 

Sourire à la vie

Si tu as envie de changer certaines choses dans ton alimentation, demande-toi si c'est le meilleur moment pour le faire, compte tenu de tes niveaux de stress. Peut-être que la priorité serait de te relaxer avec des techniques de respiration/méditation, de te masser délicatement avec des huiles essentielles qui agissent sur le CERVEAU ÉMOTIONNEL/LIMBIQUE qui active ton l'AMYGDALE quand tu as peur (des araignées, par ex) et l'axe endocrinien HPTA (hypothalamus, pituitaire, thyroïde, adrenals - surrénales en fr).

 

Peut-être que tu as besoin de réapprendre à SOURIRE et à RIRE, en lisant des BD (j'ai fait ça pendant plusieurs semaines l'année dernière, je n'avais pas la force de lire des livres), regarder des vidéos sur YouTube d'animaux qui se cassent la figure ou de bébés qui rigolent, ou des vidéos NO PRISE de tête (Norman, vas-y jette un œil, même si ce n'est plus de ton âge, on s'en balance!). Il y a aussi les SKETCHS d'humoristes (radio et vidéo), les COMÉDIES potaches (netflix en regorge), des séries où tout le monde meure (ça défoule les pulsions de la rage inconsciente), bref tout ce qui peut tendre à te faire régresser en enfance/adolescence pour muscler tes ZYGOmatiques en te faisant oublier de tout prendre (trop) au sérieux. Dessiner, peindre, même n'importe comment, tu n'es pas obligé d'être un artiste! T'as qu'à regarder les dessins d'enfants, ils ne se prennent pas le chou à se juger, ils dessinent des choses très moches et ils adorent ça!

 

La photo de ce bébé à croquer, je l'avais mise en fond d'écran de mon bureau sur ordi il y a plus de 2 ans pour me rappeler ce qu'est la vie et la joie au début quand on nait/est sans stress... Ça me rappelait de CROIRE en la vie, même si je n'avais pas du tout envie de sourire. Quant tu vois ce regard vibrant d'amour et de joie, tu ne peux pas complètement désespérer. Ça parle à ton ÂME et à ton INCONSCIENT de tous les moments passés dans ta vie à être BIEN... Simplement heureux de vivre. Et que TOUT est possible, le meilleur comme le pire. Que tout est un passage et qu'il n'y a pas de bile à te faire, spirituellement parlant. Humainement, c'est le boxon, je reconnais, mais RIEN d'inéluctable. A moins que tu crois le contraire, ton état d'esprit et tes croyances DÉTERMINENT ta santé.

 

J'ai commencé par des petits trucs qui arrivaient à peine à me faire esquisser un sourire tellement j'étais déprimée-exténuée. Même si je croyais en la guérison (je voulais y croire, surtout), la plupart du temps ça me paraissait à des années-lumières. Je collectionnais les crashs, les rechutes, les blessures de ne pas y arriver et de ne pas me sentir soutenue. Je me sentais plus seule qu'un cactus dans le désert. Retrouver mon âme d'enfant joyeux a été long mais aussi SALUTAIRE pour mon esprit que manger mieux et surtout en conscience l'a été pour mon corps.

 

La joie est un fabuleux MÉDICAMENT, produit à volonté et en toute INDÉPENDANCE scientifique par ton merveilleux petit labo corporel, affilié au lobby de la vie en toi. Quand tu comprends un peu comment il fonctionne, ça aide.

 

 

 

 

 

 A lire dans le blog:

 

Comment fonctionne ton SNA

 

Alimentation 1/2: des épinards dans ton fer

 

Alimentation 2/2: ben alors, qu'est-ce qu'on mange?

 

Carences nutritionnelles, inflammation & épuisement du SNA

 

Miam gloups slurp: ce que je mange au quotidien

 

Transition alimentaire tranquille mimile