Alimentation 2/2 : ben alors, qu'est-ce qu'on mange?

Après la théorie de l'alimentation vivante & physiologique (cf article précédent Alimentation 1/2 : des épinards dans ton fer), voici la PRATIQUE du quotidien PROSAÏQUE: si tu te demandes comment améliorer ton alimentation, ça peut être utile de te demander comment faire MOINS PIRE, c'est-à-dire limiter les dégâts nutritionnels tout en limitant les frustrations. Donc les STRESSSSS...

 

L'alimentation doit être nutritionnellement de qualité ET aussi un PLAISIR (gustatif, visuel, olfactif), bon sang! Ce couple a plus de chances de procurer à ton corps des bénéfices sur de nombreux plans que le plaisir solitaire INTELLECTUEL de t’enrôler dans une alimentation super saine/stricte ou le plaisir socio-culturel INCONSCIENT d'ingurgiter des aliments peu appropriés à la physiologie de ton corps.

 

Qu'importe les MODES pour manger cru, vivant, physio, hypotoxique, moins acidifiant, paléo, céto, vegan... Au final, si ce que tu manges est aussi agréable que de mâcher du papier journal, t'as beau te dire le plus convaincu du monde que c'est bon/bio/physio/sain pour ta santé, t'auras qu'une envie à la fin de la journée, c'est de retrouver au fond de ton placard le paquet de gâteaux acheté 1,05€ au magasin discount du coin. Oui, celui que tu avais caché, rempli de honte, pensant que tu allais l'oublier. Bien essayé!

 

Que nenni, quand ton PLAISIR sensoriel/sensuel n'est pas satisfait, tes bonnes RÉSOLUTIONS vont durer autant qu'un feu de paille bio. Et tu vas t'en vouloir, cherchant le fouet en reluquant feu le paquet de gâteaux décédé sous les coups de ton vorace appétit (de vivre, de ressentir du goût/plaisir). Le PULSIONNEL est entre autre issu d'une déplétion micro-nutritionnelle car ton corps va rechercher dans la malbouffe le peu de micro-nutriments dont il a tant besoin pour compenser tes stresssss; comme il ne les trouve pas en quantités suffisantes, il va te donner envie de finir le paquet à chaque fois pour en retirer quelques micro-traces. Il y a toujours un BESOIN physiologique derrière une pulsion, rien n'arrive par hasard dans ton corps. Il fait tout pour s'adapter au mieux, il est le roi de l'OPTIMISATION et se sert de ce que tu as sous la main, quoi que cela soit. Même des chips: quand tu finis par lécher le paquet et tes doigts, tu ne te transformes pas en vache, tu PEUX ËTRE en manque de sel - dommage, le sel raffiné industriel est aussi raffiné nutritionnellement qu'une planche de bois flottant. En plus d'être addictif, c'est bien pour ça que les industriels sont riches, et les apports nutritionnels, pauvres.

 

Il y a aussi un/des besoin(s) ÉMOTIONNEL(s) derrière une pulsion, être (hyper)SENSIBLE bien élevé que tu es. J'ai été boulimique, je sais de quoi je cause. J'ai encore des moments de compulsion alimentaire quand mon espace émotionnel est douloureux et que je ne lui ai pas apporté la lumière de ma conscience, la présence de mon amour. Maintenant, mon confort digestif a plus à voir avec comment je me sens qu'avec ce que je mange, alors qu'auparavant, après des années de boulimie et de mal-bouffe, mon ventre était dans un triste état et j'ai mis des années à améliorer son état. Aujourd'hui, il y a des jours, quoi que je mange de super sain/physiologique/vivant, je peux avoir des ballonnements ou l'impression que je ne digère rien. C'est dû à mon espace émotionnel me signalant que ce serait bien que je m'attarde un peu sur ce que mes tripes et mon cœur ressentent. Tous les symptômes se calment quand je suis en phase intérieurement après avoir reconnu/digéré mes émotions.

 

Je me suis tellement pris la tête pour manger sain que je consommais des aliments sans aucun plaisir. Autant te dire que boulimiquement, le BOOMERANG revenait rapido avec un vent fort de culpabilité, entouré d'un nuage d'auto-flagellation à la hauteur de la faute commise. REINE des frustrations dans la vie tous plans confondus, ça ne va pas très bien avec trop de VOLONTARISME alimentaire: ça les augmente. A vouloir être trop parfait, on devient SADO-MASO.

 

Oh oui, fouette-moi, j'aime ça tellement je suis mauvaise! Fouette-moi encore, je le mérite, j'ai honte!

 

 

Goûter aux sens

Aimer souffrir est inconscient, MERCI l'éducation. A un moment donné, j'en ai eu marre de me faire du mal en pensant me faire du bien, j’ai arrêté. Je consomme quelques aliments transformés, non-physiologiques ou traditionnels de temps à autre, pour mettre KO l'auto-persécution.

 

Quand je suis invitée, évidemment, puisque personne ne mange comme moi! Ah la raclette, le gratin dauphinois, la choucroute, la tarte au flan de ma mère (au lait végétal, quand même), la brioche aux pralines (spécialité lyonnaise), l'éclair au chocolat, le millefeuilles, le fondant au chocolat coulant... Joies, soupirs de bien-être des papilles. Je sais qu'ils ne sont pas optimum micro-nutritionnellement parlant mais ce n'est pas en manger une fois ou deux par semaine qui va bousiller mes intestins ni vriller mon équilibre alimentaire.

 

Plus on a une BONNE santé intestinale et des habitudes qui tendent vers le respect des besoins physiologiques du corps, plus on peut manger ponctuellement des aliments au bord du suicide nutritionnel sans aucune conséquence. Le plaisir et le PARTAGE compensent le fait d'avoir "FAUTÉ".

 

Le corps a des RÉSERVES nutritionnelles pour faire face à des mois de pénurie (ancien temps) ou de DÉSÉQUILIBRE (vie moderne) alimentaires. Chill out, DÉTENDS-TOI, ce n'est pas parce que tu ne manges pas tes graines de trèfle germées (à 4 feuilles, ça t'a coûté 3 bras), ton lait de noisettes au tofu fermenté ou ta ration de lentilles en robe de chambre curcuma pendant un jour/une semaine que tu es foutu! Les réserves nutritionnelles se constituent sur des semaines, des mois même. Raison pour laquelle on peut déguster des merdouilles industrielles et avoir des problèmes de santé en FIN de vie, pensant que c'est la vieillerie qui s'installe indubitablement. On n'arrive pas à faire le lien car tout déséquilibre alimentaire s'installe sur le LONG TERME, les manques affamant les cellules SILENCIEUSEMENT et les toxines non-évacuées se déposant précautionneusement et TRANQUILLOU dans les tissus/articulations/organes... Et quand ça s'installe, ça prend la jolie forme d'une pathologie chronique qu'on se demande d'où qu'elle sort celle-là...?!? Hygiène de vie, en grande partie.

 

Occasionnellement, je répète, manger "conventionnel/industriel", ça passe très bien. Je n'ai aucune envie de devenir une TERRORISTE de la nutrition. Surtout socialement, ça le fait pas, déjà que ma vie sociale est plus déserte que le Sahara et la Mongolie réunis... Quand j'ai l'occasion, je me fais plaisir. Je savoure bien, et ça ne me manque pas au quotidien. Je ne me verrai pas manger comme chez les autres ou au resto tous les jours. Mon système digestif n’appréciait pas et j'aurais hâte de retrouver mes placards remplis de graines à germer ou de légumes lacto-fermentés.

 

De toute façon, quand tu pars du principe que c'est IMPOSSIBLE d'avoir une alimentation parfaite, à moins de faire un saut dans le temps il y a un siècle où tout était forcément bio, avant l'avènement il y a 70 ans de l'industrialisation et des produits chimiques dans l'industrie agro-alimentaire (le mot "industrie' à côté de "alimentaire" ça fait quand même froid dans l'dos). Donc, quand tu sais que depuis ta naissance, depuis celles de tes parents même (patrimoine génétique balancé dans tes cellules), tu baignes amplement dans des PRODUITS de synthèse dangereux, tu te dis que le corps humain a une sacrée RÉSILIENCE, et qu'il ne faut pas flipper outre mesure si tu manges chez des amis de temps en temps de la nourriture pour boites de supermarchés.

 

Parfois, entre le rayon pour chien/chat et le rayon pâté de campagne pour humains, on se demande la différence... Les animaux n'ont pas pire à laper que ce qui se trouve dans notre gamelle.

 

Ou si tu manges tout seul, un jour, par inadvertance, en le disant à personne, en cachant la preuve aux fond des poubelles, en te promettant je-ne-le-ferai-plus-juré-craché (si tu le referas), des gâteaux plein d'huile de palme, de gluten, de sucres raffinés et gras trans, bourrés de conservateurs, qui n'ont de naturels que la photo (et encore, elle est retouchée). Assume, en CONSCIENCE. La culpabilité et la honte sont aussi peu sexy/jouissives pour le corps qu'une nonne qui n'a jamais connu d'épilateur/de vibromasseur de sa vie. En plus, ça apporte énormément de STRESSSSS à ton inconscient rempli de plaisir coupable qui n'a pas besoin de ça DU TOUT. La prochaine fois que tu te regarderas en chien de faïence après avoir mangé un aliment tentateur, promets-toi que la fois suivante tu le feras en te POURLÉCHANT les babines. Il n'y a pas de petit progrès, ton état d'esprit CONDITIONNE ta santé.

 

Quand tu arrêteras de te fouetter, tu auras un peu plus d’ÉNERGIE. Et tu achèteras de la crème fouettée pour d'autres plaisirs très sensuels très très bons à la santé. La crucifixion, la culpabilité/BONDIEUSERIE religieuse, c'est HAS BEEN, my dear. Les dieux/déesses de l'univers aiment quand tu t'aimes SANS te faire souffrir.

 

 

 

 

 

 

A lire dans le blog:

 

Alimentation 1/2: des épinards dans ton fer

 

Carences nutritionnelles, inflammation & épuisement du SNA

 

Comment concilier plaisir gustatif et alimentation physiologique?

 

Miam gloups slurp: ce que je mange au quotidien?

 

Transition alimentaire tranquille mimile

 

Comment fonctionne ton SNA?

 

Écrire commentaire

Commentaires: 2
  • #1

    Lou (mardi, 17 décembre 2019 22:59)

    Hi Caroline !
    Jeûner est réservé aux personnes en relative bonne santé. C’est paradoxal et pas juste ! ... La leçon à tirer : En confiance oui, Kamikaze non ! Tout doux… ça s’appelle devenir adulte.
    La légèreté et le plaisir pour contrer la gravité et la rage génératrices de cortisol. Si on s’en gave trop, le cortisol est un poison plus violent encore que les pesticides et tout le toutim.
    Le truc le plus toxique ce pourrait bien être l’ennuie. On peut parfois faire des folies pour ne pas s’ennuyer. Après il faut payer la note. Comme un chien qui coure après sa queue. S’il parvient à l’attraper, il se fait mal. Une vraie tragédie grec. Et si notre raison d’exciter, non je veux dire d’exister, était simplement et seulement de courir en rond ?!?... Notre voie psychospirtuelle pour atteindre la transcendance. Mouai. Parce que… Non mais, enfin j’veux dire… Hein ? ... :-)
    Perso il faut que je bouffe régulièrement, sinon je me retrouve à genoux. La seule solution que j’ai trouvée c’est de grignoter des trucs sains à la place des biscuits. Des fruits, des olives. Mais les olives font grossir à vitesse supersonique. Le matin j’ai complétement transformé mon dèj. En ce moment : Kaki, saupoudré de paillettes de spiruline (bleu vert et orange, c’est beau…) et racine de curcuma à la croque comme une carotte. Le curcuma a un goût dégueu, mais emmitouflé dans une cuillère de purée de sésame ou de de noix de cajou, ça passe, c’est même délicieux et ça me fait vraiment du bien, ou alors c’est placéboesque ?
    Au fait, c’est quand même bizarre de chez brouillard ? Tu es, à priori, une nana « top gun » qui a « seulement » réussi à guérir d’une maladie réputée incurable (l’EM/machin truc), pourtant, très peu de gens semblent s’intéresser à tes vidéos … Merde alors…
    Jean-Lou

  • #2

    Caroline (mercredi, 18 décembre 2019 16:45)

    ah j'ai bien ri en te lisant, j'aime ton humour, merci JL! c'est rafraichissant, heureusement que tu es un original. t'as raison au sujet du cortisol, ça sert à rien de se focaliser sur la bouffe, si on est pas capable de se donner du plaisir de différentes manières, l'énergie restera loin de notre réalité.
    j'ai essayé le curcuma emmitouflé de purée de sésame, top! j'aurais pas pensé à ça, c'est bien bon, moi non plus j'étais pas fan du curcuma, trop bizarre comme goût. av un morceau de chocolat ou une datte pour une version sucrée, c'est chouette aussi. faudrait essayer si on est courageux av du gingembre mais ça promet d'arracher grave! les olives n'ont pas le même effet sur mon corps, dommage, ce qui montre à quel point notre physiologie universelle d'être humain est spécifique individuellement.
    tragédie grecque, je sais pas, comédie alternée avec tragédie, entrecoupé de moments de répit/speed, certainement. c'est qu'on met du temps à comprendre certaines choses... j'aime bien les toutous qui tournent en rond, en tout cas. faut bien s'occuper, l'ennui est un immense stresseur (la pro de l'ennui dans la vie, je suis).
    j'écoutais la BO de top gun sur mon radio cassette (au siècle dernier), j'étais amoureuse de Tom, of course. ça m'a rappelé une chanson, c'était chouette. merci :) je chante (faux) mais je chante et ça m'amuse bien.
    si j'avais guéri de manière conventionnelle, j'aurais du succès. là ça bouchonne trop les esprits allopathiqués, c'est horripilant de se rendre compte que ce qu'on croyait n'est pas tout à fait la seule manière de voir les choses. ça fera son chemin chez certains, peut-être. je ne pense pas que ça correspondra au plus grand nombre, quoi qu'il en soit. au moins je ne suis pas débordée par les commentaires et je peux me marrer qd tu m'écris!
    bises chocolatées dans un nuage de chantilly, take care