Ton cerveau est plastique, c'est fantastique

Partie de pêche cérébrale

La neuroplasticité, c'est lorsque tes neurones se connectent entre eux pour créer des réseaux quand tu penses à des choses. Plus tu penses souvent et avec intensité (émotions) à ces choses, plus le réseau s'agrandit et se renforce. Ton cerveau développe de nouvelles connexions/routes neuronales sans cesse, quel que soit ton âge. C'est pour ça qu'on dit qu'il est plastique. Il en abandonne aussi avec le temps et le manque de sollicitations.

 

Ce réseau est similaire à un filet de pêche où chaque intersection est un neurone, mais un filet où chaque neurone a un lien avec un autre filet de pêche... Un filet multidimensionnel si tu veux.

 

Donc, plus tu penses à un truc fréquemment et avec émotion(s), plus le filet se renforce/s'étend. Ton CERVEAU fait attention aux pensées/émotions que tu as: plus tu les as, plus il fait en sorte que tu les aies RAPIDEMENT. Il est comme le pêcheur, très attentionné à son filet, il le bichonne, répare les trous éventuels et tient près de lui son nécessaire de couture.

 

Moins tu penses à quelque chose, plus le réseau se réduit, voire s'efface au fil du temps s'il n'est plus emprunté par tes pensées/émotions. Ton cerveau est moins sollicité par les réseaux leur correspondant: le filet s'effiloche/s'abime, il a de plus en plus de trous. Le pêcheur ne voit plus la nécessité de l'entretenir.

 

Ton CERVEAU crée sans cesse de nouvelles CONNECTIONS neuronales en fonction de ce qui se passe dans ta vie. Si tu commences un nouveau travail, les premières semaines tu vas apprendre des tas de nouvelles choses. Ton cerveau va s'activer à donf car au début tout sera NOUVEAU: il mettra les bouchées double pour tout comprendre/mémoriser.

 

Cela créera des liens/chemins neuronaux qui constituent ce qu'on appelle NEUROPLASTICITÉ: une pâte à modeler cérébrale faite de tous les apprentissages/évènements de ta vie. Au bout de quelques semaines dans ce nouveau travail, des choses qui te paraissaient complètement étrangères le premier jour te sont devenues FAMILIÈRES, tu commences à ne plus réfléchir à tout car le processus d'apprentissage s'est effectué dans ton cerveau qui a enregistré des dizaines d'informations nécessaires à cet état de familiarité que tu expérimentes. Le réseau neuronal s'est CONSTRUIT, le cerveau/pécheur a créé un nouveau filet: il est super content, il est tout neuf, très solide et pas de trous à l'horizon, il va se faire de super pêches avec. C'est-à-dire que tu n'as plus à PENSER à comment faire telle chose pour la faire. Tu la fais, basta. Au bout de quelques mois, tu as tout capté très bien, un vrai pro. Ta formation est terminée, ton nouveau patron s'en frotte les mains: tu deviens enfin 100% €€€ (opérationnel).

 

Pareil pour enfiler ta chaussette droite le matin, ou te coiffer, ou te pschitter de parfum (tu veux sniffer bon, t'as repéré quelqu'un au boulot qui te plait bien): tu n'y songes plus car les processus d'apprentissage relatifs à ces simples actions quotidiennes se sont faits il y a des années: ils sont bels et bien mémorisés et s'effectuent AUTOMATIQUEMENT, à l'abri de ta conscience. Neuroplastiquement parlant, les routes sont tracées.

 

Sur quoi tu focalises ton attention?

Du point de vue neuroplastique, ton cerveau se met en marche dès que des chemins neuronaux connus sont empruntés par tes pensées/émotions: ils "s'allument", genre guirlande électrique. Plus les chemins sont empruntés souvent, plus ils deviennent des routes, puis des autoroutes. Plus des émotions fortes sont liées à tes pensées, plus la guirlande électrique est vaste et lumineuse.

 

Ce SUR QUOI tu te focalises ponctuellement ou en permanence, là où se concentre ton ATTENTION, là où VONT tes pensées (oui, elles sont mobiles!), ton cerveau fait en sorte de connecter les neurones super rapidement car il se dit "waouh, il/elle pense souvent à ça, ce qui doit être important sinon il/elle n'y penserait pas! je vais donc lui créer des autoroutes neuronales super rapides", ce qui déclenche des hormones et des comportements associés aux pensées/émotions. La neuroplasticité impacte la physiologie, quelle que soit la nature positive ou négative de tes pensées/émotions.

 

Fidèle, ton cerveau, vraiment, toujours à ton service. Il ne fait aucun jugement sur la teneur de tes pensées, + ou - il s'en cogne en réalité: une pensée est une pensée, une émotion est une émotion, c'est de l'énergie électrique qui parcourt ton cerveau de neurone en neurone, de chemin neuronal (pour les pensées/émotions que tu as de temps en temps) en autoroute neuronale (pour les pensées/émotions que tu as souvent). RÉCURRENCE cérébrale... Son job c'est de faire en sorte que ce à quoi tu penses/ressens soit accessible facilement - car sinon tu n'y PENSERAI pas, pardi!

 

Ce qui CRÉE ta réalité, un peu comme la LOI de l'ATTRACTION. Au niveau INCONSCIENT car tu n'as pas la plupart du temps conscience de ce à quoi tu penses - ni de tes ressentis émotionnels la plupart du temps refoulés (cf onglet 'l'inconscient'). Pas de jugement positif ou négatif de tes pensées/ressentis/émotions, je répète, pour ton cerveau ce n'est pas le sujet: il est opérationnel plastiquement quelle que soit la teneur/VALENCE émotionnelle de ton vécu.

 

C'est bien là le truc: si tu étais plus PRÉSENT.E, tu serais plus CONSCIENT.E de tes pensées/émotions. Tes émotions servent à renforcer l'impact de tes pensées car quand tu penses et que tu ressens une émotion forte en même temps, ton cerveau comprend que c'est du sérieux sinon ça ne te ferait pas cet effet (émotionnel)-là. Il est content quand il fait bien son boulot ton cerveau, il est vraiment à ton service, n'en doute pas une seconde!

 

AUCUNE de tes pensées ne passent inaperçue, chaque MOT compte et rien n'est laissé aux oubliettes car il sait que tu ne penses pas ce que tu penses PAR HASARD... Tout revêt de l'importance pour toi, inconsciemment, et donc pour lui, ton cerveau fantastique. Malheureusement, des années d’endoctrinement éducatif-social-culturel ne t'ont pas appris ça, tu ne sais pas comment fonctionne ton ciboulot, ni ton mental, ni ton émotionnel. Encore moins ton corps, pppfffff... A quoi sert l'école, je te le demande?!?

 

Donc, ce que tu PENSES + RESSENS détermine ta NEUROPLASTICITÉ, c'est-à-dire comment fonctionne ton cerveau et SURTOUT comme cela IMPACTE ta vie quotidienne, dans tes hormones/comportements/habitudes.

 

Comment fonctionne ton cerveau dépend aussi de tes premières expériences de vie au côté de tes premières figures d'attachement, tes parents, et de la qualité de ton environnement familial: si tu as vécu dans un foyer chaleureux, avec des parents à l'écoute de tes besoins/émotions, bienveillants, protecteurs, qui t'acceptaient tel.le que tu étais, bingo, les fondations de ta neuroplasticité et de ton système nerveux/endocrinien seront bénéfiques à une bonne santé physique et psychique à l'âge adulte. Ton cerveau a enregistré comme infos que les adultes et le monde par extension étaient agréables et rassurants, te permettant de te sentir en sécurité, aimé.e, validé.e, accepté.e, entouré.e.

 

Si à contrario tu as vécu dans un foyer très tendu avec des parents stressés, malades, déprimés, sujets à des addictions, présents physiquement mais absents émotionnellement, des parents qui te jugent/critiquent/maltraitent/insultent/négligent, l'effet sur ta psyché, ton système nerveux/endocrinien et ta neuroplasticité est bien différent: tu as vécu avec des hormones de stress dans ton corps quotidiennement, ce qui deviendra LA NORME de son système nerveux/endocrinien pour toujours, et à l'âge adulte, tu peux développer des états d'être/comportements le reflétant (hyperactivité, hypervigilance, être speed/nerveux.se, avoir du mal à faire confiance, être accro à des substances pour te calmer...).

 

Les premiers traumas d'un être humain sont émotionnels/spirituels: quand les parents ne peuvent pas répondre aux besoins de l'enfant: être rassuré, choyé, aimé inconditionnellement, entendu, validé dans ses ressentis, reconnu dans sa valeur et accepté dans son authenticité. Des parents émotionnellement déconnectés de leurs propres vies intérieures n'ont pas la capacité de se connecter émotionnellement à leur enfant pour rencontrer ses besoins, du fait de leurs propres traumas émotionnels/spirituels non-résolus.

 

L'enfant est extrêmement dépendant physiquement et psychiquement, ce qui est difficile avec des parents dont les traumas sont actifs à l'intérieur d'eux (inconscients de leur vie émotionnelle et de leurs besoins/limites), et ce qui devient très insécurisant avec des parents malheureux, absents psychiquement/physiquement ou violents/négligents. L'enfant développe pour vivre dans ses conditions familiales imposées des comportements de sur-adaptation pour attirer l'attention/l'amour de ses parents malgré tout, n'ayant qu'eux pour assurer sa survie. Ce qui ne signifie pas que les parents n'aiment pas leur enfant, juste qu'ils n'ont pas les capacités émotionnelles/empathiques de communiquer leur amour et de procurer un espace familial rassurant propice à son épanouissement + sécurité intérieure, ne l'ayant pas connu eux-mêmes.

 

Le vie est faite de connexions aux autres. L'être humain est un mammifère social. Les conditions originelles créent des connexions neuronales, des réponses hormonales/nerveuses automatiques aux stress/traumas vécus, entrainant des comportements inconscients utilisés plus tard pour vivre en société.

 

Une société pleine d'amour, d'entraide, de partage, d'écoute, de compassion, respectueuse des différences, des animaux et de la nature.

 

Je blague!

 

 

 

 

 

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Lien corps-esprit, mind-body medecine

 

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